Interview Sylvain Barrier : ''Courir contre moi-même''Quatrième de la Coupe FIM Superstock 1000 l'an dernier, avec une victoire et un total de cinq podiums, Sylvain a renouvelé son accord avec BMW Italia. Alors que son équipe vient d'être présentée à Monza, nous avons fait le point avec "Syl'20" (…d'où son numéro de course).
"2012 se présente bien. Pendant l'hiver, je me suis entraîné physiquement avec James Toseland, qui s'était bien occupé de moi pendant toute la fin de saison. On a fait du bon travail sur le plan physique, et côté mental aussi. On part essayer dans quelques semaines la nouvelle BMW. Je ne pars pas dans l'objectif de gagner le championnat ou d'être le leader de quoi que ce soit, je pars pour me faire plaisir sur la moto, et plutôt pour courir contre moi-même que me fixer des objectifs du genre être le meilleur et tout ça. Pour moi, ma plus grosse crainte, c'est déjà moi-même. Déjà je veux faire en sorte de me gérer, ainsi que tout ce qu'il y a à côté de moi, le mieux possible. Après, sur la moto, je sais que ça va aller bien.
La BMW S 1000 RR modèle 2012 est assez différente de la 2011. Les premiers contacts se sont-ils bien passés ?
"Je n'ai pas encore essayé la nouvelle moto, juste le nouveau moteur dans la partie-cycle 2011, et sans l'électronique 2012. La moto était assez violente, mais c'est normal sans la nouvelle électronique.
Tu t'es entrainé cet hiver avec James Toseland. Comment cela s'est-il passé ?
"Les entrainements sont complètement différents de ceux que je fais seul. Ça m'a apporté d'abord un peu plus de confiance en moi, car quand il y a quelqu'un comme lui qui s'occupe de toi et qui te dit "c'est vraiment très bien", qui est derrière toi en train de te soutenir, de te parler, de t'encourager, c'est vraiment quelque chose d'extraordinaire. C'est quand même un grand, il a été deux fois champion du monde, mais il impressionne par sa simplicité. Il a tout pour lui, il va se marier début septembre avec Katie Melua, il n'a plus besoin de bosser (rire). Par sa mentalité et sa détermination, c'est un super exemple. Pour moi, c'est vraiment le plus bel exemple que je puisse avoir.
Comment se sont déroulés tes essais en Superbike à Carthagène ?
"Entre la Superbike et la Superstock, il n'y a vraiment pas beaucoup de différence. Tu retrouves avec la SBK exactement les mêmes problèmes qu'avec la Stock : la moto s'écarte un peu, elle est lourde, etc. Haslam avait roulé peu de temps auparavant sur le même circuit en 1'34.1. J'ai fait 34.4. J'ai roulé en 34, 34, 34, puis de suite je suis passé en 35, 35, 35, 35, 36. Et le travail qu'on fait avec James sur le plan physique vise à être tout le temps dans la même seconde. Il faut savoir que c'était la moto de Badovini avec laquelle il avait fait les tests de Portimão. J'ai roulé avec ses réglages du Portugal, on n'avait rien pour faire les braquets, on a même mis des ressorts de Superstock dans une fourche officielle Öhlins de Superbike, pour te dire (rire). On n'avait pas grand-chose pour travailler, mais ces deux jours ont été très utiles. James a été pendant de nombreuses années en Superbike et en MotoGP et ses conseils sont très précieux."
Akra powa !!!!!!!