Valence, jour2 : Iannone, Corti, de Angelis…le clan des Italiens à Valence
Si les Italiens sont moins nombreux que par le passé en championnat du monde, les survivants n’ont, quant à eux, pas délaisser les places d’honneur du classement.
En effet, si Redding semble intouchable depuis deux jours, derrière lui, Iannone a également battu le record du tour et Corti, troisième à deux reprises, a réussi à l’égaler.
Bien entendu, puisque les moteurs des Moto2 ne sont officiels, il s’agit de prendre ces chronos (incroyables au vu des températures) avec réserve.
Loin derrière ses deux compatriotes (deux secondes), qui n’en sont pas réellement puisqu’il est Saint-Marinais, Alex de Angelis est à Valence sans avoir le chrono en tête et se méfie des chronos enregistrés par les hommes de pointes.
Alex de Angelis : « Nous ne sommes pas ici pour faire des chronos mais des essais qui nous serviront pour toute la saison. Nous avons fait de nombreux tests sur le set-up et nous avons pu apprécier comment la moto répond. Ça ne vaut pas la peine de chercher à pousser fort dans ces conditions. L’important, c’est d’emmagasiner de l’expérience avec la Suter ».
Andrea Iannone, de son côté, semble reprendre la saison comme il avait commencé et terminé celle de l’an dernier. Mais cette saison, l’Italien est de retour sur la SpeedUp (FTR) et si on en croit ses déclarations, il semble avoir retrouvé dessus, le plaisir de piloter !
Andrea Iannone : «je peux enfin piloter comme j’aime le faire, je suis en train de retrouver les sensations que j’avais perdues la saison dernière. La SpeedUp est une moto que je connais et avec laquelle, en 2010, je le suis senti très bien. Nous avons essayé beaucoup de réglages différents et la moto a toujours bien répondu. Nous sommes donc très satisfaits. Mon chrono est arrivé sans que je pousse outre mesure. Mais un test comme ça n’a pas beaucoup de sens. Par exemple, aujourd’hui, les motos de Gresini allaient bien plus fort en termes de vitesse maximale. Nous devrions tous avoir le même moteur pour ces essais. Le nouveau bras oscillant (en carbone) est très neutre, nous devrons le confronter à celui en aluminium pour voir que les sont les réels différences ».
Claudio Corti, quant à lui, n’a pas réalisé une grande saison en 2011, mais Italtrans, son team, a opté pour la Kalex, ce qui semble être un maître choix.
Claudio Corti : « ça s’est bien passé aujourd’hui, c’est certain que Redding a été plus rapide que nous mais il a aussi plus de kilomètres que nous sur la Kalex et puis, lors des derniers tests, il a toujours été très rapide. Commencer l’année de cette façon est toujours bon pour la confiance et demain nous essayerons encore d’autres choses. Je suis aussi très content du fait que Kalex nous vient bien en aide, par rapport à avant (Suter) on a presque l’impression d’être des officiels. Un technicien de l’usine est en permanence dans le box et il donne un grand coup de mains à l’équipe pour apprendre à connaître cette moto. »
Voilà donc deux pilotes (Corti, Iannone) qui la saison dernière étaient des pilotes Suter et qui se trouvent très bien en ayant changé de fabricant. Il n’y a donc pas que chez VDS que le favoritisme du constructeur suisse envers Marquez a agacé…
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Moto2 2012, test Valence: la réaction de Johann Zarco
Après une saison pour le moins brillante en GP125 2011 et un titre de vice-Champion du Monde à la clé, Johann Zarco débarque en Moto2 pour sa 4ème saison en Grand-Prix et poursuit son adaptation aux 600 cm3 4T à Valence, 1er Test Officiel de l’année.
Le pilote Français a profité de sa 1ère journée d’essais 2012 pour reprendre ses repères sur le chassis TSR du team JiR et n’a pas mis longtemps à trouver un bon rythme, puisqu’il a conclu avec le 10ème temps en battant Toni Elías et Alex de Angelis, 2 références de la catégorie.
“C’était ma première journée en Moto2 en 2012 et ça s’est bien passé. Il a fallu régler la moto, surtout au niveau des suspensions, pour que je sois en confiance, que je sente mieux le grip des pneus et que je puisse me lâcher un peu plus,” commente Johann Zarco
“Avec l’équipe et Laurent (Fellon, son coach), on essaye de bien régler la moto pour que je puisse pousser et faire des chronos.”
Le pilote Cannois a aussi souligné les principales différences entre la 125cc qu’il pilotait l’an dernier et sa nouvelle machine, pour laquelle il a suivi une préparation spécifique cet hiver.
“C’est vrai que quand on vient du 125, le poids de la moto et le frein moteur sont assez étranges. Cet hiver j’ai pu m’entraîner sur une moto de route, une Yamaha. Grâce à ça, j’ai pris confiance.
J’ai pris mes marques et ici sur ma Moto2 de course, je me suis tout de suite senti beaucoup mieux qu’en novembre dernier. C’était une bonne surprise.”