Le Moto GP est à la croisée des chemins. Discipline intronisée élite de la vitesse moto, elle a entretenu son statut en attirant les constructeurs. Au point de s'en remettre entre leurs mains. Puis la crise économiques'est durablement installée. Une conjoncture qui a été un cruel indicateur sur l'étendue de leur fidélité. En 2012, c'est un nouveau blason, Suzuki, qui a quitté le circuit, réduisant encore un peu plus une grille de départ aux allures symboliques.
Pour sortir de cette spirale infernale, la Dorna a crée desCRT qui ne devaient en rien ressembler aux machines du Superbike voisin et encombrant. Une promesse qui reste à tenir, surtout depuis que l'on a vu Randy de Puniet tourner avec une RSV4 sortie des ateliers de Noale et visiblement adoptée par le teamAspar.
Bien sûr, ces machines n'offriront pas autant de vélocité et de plaisir que les actuels prototypes. Casey Stoner n'en veut déjà pas, Jorge Lorenzo fait contre mauvaise fortune bon coeur. Et Valentino Rossi ? Il garde la tête sur les épaules :
"Il ne reste plus que douze motos en Moto GP » souligne le pilote Ducati. « C'est dommage et il est clair que nous devons rouler avec des motos moins coûteuses. Si c'est la seule façon de s'en sortir, je n'aurai aucun regret à piloter une CRT, même si personne n'est enthousiasmé par cette évolution. »