Johann Zarco : « Cette chute, ce n’est pas la fin du monde »
« C’est une course positive, mais je ne peux pas être content quand je repense à cette chute. A peine rentré au stand, j'ai parlé avec mon manager Laurent Fellon, mon Team Manager Luca Montiron et Massimo Biagini mon chef mécanicien, de ce qui s'est passé.
J'ai terminé le premier tour en 18ème position et ça n'a pas été facile de remonter dans ces conditions humides, mais malgré ça, j'ai gardé on calme et j’ai essayé de ne pas prendre de risques. Grâce un bon rythme j’ai pu de dépasser pas mal de monde. Une fois la seconde place acquise, j'ai réussi à la conserver en essayant de mettre une marge entre moi et mes poursuivants. Ce faisant, j'ai vu que je me rapprochais de Lüthi. Ça m'a donné envie de pousser plus fort et je me suis mis à tourner au même rythme que Tom.
A ce moment je me disais de rester calme pour terminer la course et ne pas tomber mais la seule fraction de seconde où j’ai perdu ma concentration a été fatale. Maintenant, je pense déjà à Barcelone et je suis impatient de me mesurer à nouveau aux autres pilotes.
Je me dis toujours qu'une chute ce n'est pas la fin du monde, au contraire, je dois continuer sur la même voie, en m’entraînant encore d’avantage. De cette façon, la réussite arrivera ».
--------------------------------------------------------------------------
Valentino Rossi : « Stoner est un adversaire spécial, les bagarres avec lui me manquaient »
Valentino Rossi a retrouvé les joies du podium avec sa Ducati. Un an sans champagne, pour quelqu’un qui a été neuf fois champion du monde, c’est une éternité, mais le pilote italien reste réaliste sur le niveau actuel du binôme qu’il forme avec sa GP12.
«J’ai espéré qu’il pleuve et il faut bien l’avouer, lorsque quelqu’un compte sur la pluie, c’est que les choses ne vont pas trop bien ».
Et c’est vrai que ce podium ne doit pas faire oublier que sur le sec, Rossi s’est qualifié à une seconde et deux dixièmes de Pedrosa. Mais ce qu’il a réussi aujourd’hui a déjà permis d’évacuer les critiques dirigées contre l’homme et ses qualités de pilote.
« Je ne cours pas pour ce genre de choses, je savais que ce n'était pas vrai et aujourd'hui j’ai reçu une chance de le prouver. C’est vrai que parfois certaines critiques me cassent un peu les pieds, mais je préfère y répondre par un sourire. C’est toujours difficile d'évaluer certaines situations de l'extérieur et facile de dire que quelqu'un ne vaut plus rien ».
Et puis, cerise sur le gâteau, il y a cette bagarre gagnée contre Casey Stoner et Valentino Rossi n’a pas manqué d’avoir un mot à l’adresse d’un homme dont il connaît toute la valeur sur un circuit !
« Casey est un adversaire spécial avec lequel c’est bon de se battre. Ca me manquait, depuis que je suis passé chez Ducati et lui chez Honda, nous n’avions plus eu l’occasion de croiser le fer ».
--------------------------------------------------------------------------
Casey Stoner : « j’ai apprécié ma bagarre avec Valentino Rossi »
Après tant de polémiques dans la presse et l’annonce du retrait de la compétition de l’Australien, nous voulions tous que Valentino Rossi et Casey Stoner s’expliquent une dernière fois sur la piste.
Mais ce n’était pas gagné d’avance car, sans une piste détrempée, difficile d’imaginer une bagarre entre ces deux hommes tant la Ducati semble encore loin de la RC213V de l’Australien.
Mais pourtant, la pluie a décidé de leur offrir ce qui sera peut-être leur dernier duel et on ne pouvait rêver meilleur théâtre (puisqu’il y a peu de chance de voir de la pluie à Laguna Seca) que ce circuit technique à souhait.
Rossi a toujours été redoutable au corps à corps et il l’a encore prouvé, aujourd’hui, en remportant la mise face à l’Australien, mais le plus beau était certainement cette franche poignée de main sur la piste et au parc fermé. Que c’est beau le MotoGP quand il se déroule de cette façon !
« Je suis tout de même content de finir sur le podium aujourd'hui. En début de course, Crutchlow, Rossi et Dovizioso étaient derrière et ils mettaient beaucoup de pression. Nous avons quand même réussi à creuser l'écart quand j'essayais de rattraper Jorge. Une fois qu'il a arrêté de pleuvoir et que la piste était un peu moins mouillée, la température des pneus est devenue trop élevée, j'ai commencé à patiner et je ne pouvais pas faire grand-chose contre ça. Je pensais qu’ils les allaient me rattraper tous les trois et me doubler mais nous avons réussi à rester troisièmes. J'ai apprécié ma bataille avec Valentino en fin de course, ça s'est fait à la régulière, nous nous sommes passés plusieurs fois mais au final, je savais que Valentino avait un meilleur rythme et je ne pouvais pas le suivre une fois qu'il était passé devant. Nous avons fait de notre mieux et nous repartons avec un podium, ce qui reste un bon résultat »