Alors tout commence par un beau matin ensoleillé, une belle journée pour taquiner le bitume avec un beau joujou italien qui est la 848 Evo, que certains d’entre nous connaissent et affectionnent.
Avant de commencer je signale qu’aucun boulons, roue, liquide ou autres n’ont été perdu pendant la duré de l’essai.
C’est ainsi, qu’une fois délesté du permis de conduire et d’un petit chèque de caution de 1000 €, je lève la patte et chevauche la bestiole.
Pour moi qui n’est absolument pas l’habitude des sportives, la position est franchement penchée en avant et donne la sensation de tenir l’axe de la roue avant entre les mains, c’est assez perturbant au début et lors des premiers kilomètres. Il ne faut cependant guère de temps pour s’y habituer et sentir le moteur commencer à vibrer dans un ronronnement suave à souhait.
Une fois dessus, on se sent comme à la maison. Les commandes sont idéalement placées et tombes naturellement sous les mains et les pieds. Ce qui me surprend également c’est qu’autant sur la Street on se sent à poil, autant sur la 848Evo on à l’impression de l’avoir enfilé, comme protégé par la petite bulle et le carénage. Les jambes collées contre le réservoir et incrustées dans le carénage, les coudes rentrés, voici le Wood prêt à fendre l’air.
1ère ,
ce bruit… 2ème
je cherche le compteur des yeux 112 km/h alors que route limitée à 70…oups, va falloir faire attention avec cette chose.
Premier rond point, obligé de rentré la 1ére la seconde broute comme un tracteur au ralenti, comme la sensation qu’on va pas tarder à tomber en panne. Hop, sortie du tournicoton, tournage de poignée, 2nd… oula ça vibre, ça chante, mes petites fesses chauffent
, petite route secondaire pour faire chauffer la paire talons de l’italienne et c’est partie pour de la petit route de montagne, avec épingle, grande courbe ligne droite, petite route sinueuse suivi de belle grandes courbes…
La moto est full stock, le moteur commence à bien se remplir autour de 6000tr avant de vraiment commencer à envoyer avec une belle allonge.
Plus ça va, et plus je sens la moto se fixer sur des rails dans les courbes, il suffit juste d’une paire de fesses, de yeux et de pointes de pieds pour l’emmener et se placer de façon chirurgicale là ou on le souhaite, et ça vibre
, ça chante…
… et ça revibre ça rechante
…ça freine
Au bout d’une bonne demi-heure de plaisir intense, et finalement dans un confort relativement important, sans douleurs aucunes au niveau des poignets et du dos, retour chez la concession pour essayer la petite sœur : la monster 796 à la place de la 1100 Evo, qu’un client à cassé le premier jour d’essai (en même temps pas de sa faute, un A en Bar qui a fait demi tour au milieu de la route en coupant une ligne blanche …)
Je m’extirpe de la 848Evo
avec grand mal et grand regret, et change de monture.
Tout de suite la position se rapproche de la street, avec cependant une étrange sensation de faire la grenouille à son guidon. Bras et jambes bien repliées, légèrement penché en avant.
1ère , mmm ce bruit… 2ème mmm je cherche le compteur des yeux, bah il es ou ?!! à oui ça y est je l’ai trouvé.
C’est reparti pour le même parcours horrible emprunté avec la grande sœur. Couple sympa, et je me surprends à attaquer beaucoup plus qu’avec la 848, certainement sa parenté dans la façon de piloter et dans la position avec la street. Mais je me fais rapidement surprendre par le manque d’allonge du moteur, attrapant le rupteur en 2ème et 3ème sans avoir eu la sensation de l’approcher.
La 796 est vraiment très agréables et très maniables, elle invite également à l’attaque mais par contre rien à voir avec la stabilité et l’onctuosité du moteur de la 848Evo, et surtout le freinage excellent de cette dernière.
Bref je reviens à la concession et je suis bien content de retrouver ma Street Triple R à la place de la monster. Même si je l’avoue j’aurais effectivement aimé repartir avec la 848Evo…
Pour résumé, la 848Evo c’est
à tous les étages.
On à vraiment l’impression de former un duo, avec une moto extrêmement vivante qui demande qu’à donner du plaisir à son pilote. Beaucoup plus ludique pour apprendre à piloter et à rouler propre, cherchant la bonne trajectoire pour enrouler ou attaquer.
Tandis que la 796 est beaucoup plus joueuse, on à tendance à attaquer plus avec et du coup à être un peu trop optimiste. De plus son manque d’allonge est pour moi handicapant sur nos routes de montagnes.
En revanche pour quelqu’un qui fait beaucoup de plaine et qui cherche une moto pour se balader avec plein de sensation, sans forcément rouler très vite, elle est faite pour.
Reste à comparer avec le monster 1100Evo niveau allonge et sensation moteur. Mais je crois que malheureusement mon choix est déjà fait du fait de la relation que j’ai pu avoir avec la 848Evo et du sacré gout de reviens-y qu'elle laisse dans la bouche, les oreilles et entre les jambes
C’est une moto avec un sacré caractère, qui attire, aimante, qui peut faire peur, exigeante, qui ne se laisse pas facilement apprivoiser, mais qui procure un tel pied à son guidon de par tout ce qu’elle peut dégager, par sa position de conduite, ses réactions, bref… je savais qui fallait pas que j’aille l’essayer, je le savais…je le savais...