Je m'excuse par avance si c'est un peu hors sujet, mais j'aimerai inclure à ce topic "moteur d'exception".
Je lance la première balle avec le V8 500cc Moto Guzzi de 1957
Pour lutter contre les quatre cylindres en lignes Gilera et MV Agusta, Guzzi va se tourner vers un moteur multicylindres. Les monocylindres de la marque sont arrivés au bout de leur développement. Guzzi a pris trop de retard pour les quatre cylindres faces à la route. Un bicylindre ne serait pas assez puissant. La 500 quatre cylindres longitudinaux avec son couple de renversement important, son embrayage handicapant, et l'instabilité de son vilebrequin, vont l'écarter. Il ne reste plus que deux choix : un six cylindres en lignes face à la route ou un V 8 transversal. Le second sera choisi pour son moindre encombrement (à peine 50 cm de largeur). Le moteur a été construit en un temps record et la machine devient moto d'usine en 1956. La saison cette année là, démarre par un abandon à la coppa d'Oro Shell à Imola sur un bris de la ppompe à eau, après avoir mené la course. A Hockenheim, l'australien Ken Kavanagh casse à nouveau le moteur après avoir établi un nouveau record du tour à 199 km/h de moyenne. Cette même année, Dickie Dale bat les records du monde du kilomètre et du mile départ arrêté en respectivement 21''94 et 30''09 sur un aérodrome près de Breschia. En 1957, la 500 V 8 aux mains de Giuseppe Colnago remporte le Grand Prix de Syracuse (hors championnat) et Dale celui d'Imola avec le record du tour. Par la suite ce dernier termine 4ème au TT en ayant tourné la plupart du temps sur sept cylindres. Keith Campbell bouclera un tour à 190 km/h de moyenne, avant de casser un piston. C'est apparemment la même mésaventure qui est arrivée à Francesco Olivero lors des Coupes Moto Légende 2002 avec la Guzzi 500 V 8 réplica de Sebastiano Marcellino. Bill Lomas battra le record des 10 km départ arrêté en 1957, près de Rome, en 2'27''07, à la moyenne de 243,57 km/h ! La fin de la saison verra une succession de bonnes places puis d'abandons, de blessures et de chutes.1958 voit le retrait de Moto Guzzi de la compétition et donc la fin de cette fabuleuse machine. Elle revit grâce à sebastiano Marcellino.
bouquet final: le son de la bête